Vendredi 20

La nuit a été courte pour les équipiers qui ont vécu l’adoration jusqu’au petit matin.

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L’ambiance est de plus en plus chaleureuse : nous commençons à mieux connaître les équipiers logés dans le même hôtel que nous, et c’est toujours une grande joie de retrouver les amis équipiers des autres régions. Le parvis est émaillé de cris de joie et d’embrassades bruyantes. Une des activités de la journée était d’ailleurs la prise de photos de groupe, par secteur, par pays…

 

 

Pour cette journée, la réflexion porte sur la partie suivante de la parabole du fils prodigue : la miséricorde.

Les témoins du jour

Le Père Pierre (Marseille 61), rentré aux END il y a un an seulement, nous confie ses impressions.

Une autre vision du rassemblement, celle de Madeleine et Rémi (Boulogne-sur-Mer 12) qui sont membres de la chorale. Non seulement, il faut chanter juste, mais aussi dans toutes les langues.

Tandis que le vent se lève sur Fatima, Jean-Daniel et Valérie (Romont 1) sont encore empreint de la magie du DSA sur l’esplanade.

Véronique et Arnaud (Montpellier 33) nous font leur compte-rendu quotidien.

 

Méditation par le Père Tolentino de Mendonça sur le verset : « Son père l’aperçut et fut touché de compassion »

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Ce verset nous fait découvrir la figure du père. Il a deux enfants mais qu’il traite de deux façons différentes.

L’héritage arrive normalement après la mort des parents. Dieu accepte le risque de notre liberté, c’est-à-dire que nous prenions ce qu’il nous donne et que nous partions.

Le jeune est toujours dans une vision égocentrique, même à son retour : il pense avant tout à sauver sa peau, il n’est pas encore dans la repentance. Il souhaite juste être journalier chez son père pour pouvoir manger. Cela est impossible pour le père car un fils reste un fils. Et donc le père court à sa rencontre. « Il le voit de loin ». Il n’a jamais oublié ce fils perdu.

Nous pouvons facilement imaginer la scène du père qui surveille l’horizon : où est son enfant ? Que fait-il ? Quand reviendra-t-il ? De même que ce père, Dieu n’oublie aucun de nous. La famille est le lieu où nous pouvons expérimenter cette attente.

Etre père, être mère, c’est aussi savoir attendre, de manière inconditionnelle. L’amour supporte tout, comme le dit St Paul. Notre vocation n’est pas de donner beaucoup, mais de donner tout.

« Le fils vient au loin, et le père court à sa rencontre »

Le plus important, plus que la rupture, c’est le retour du fils. Le père est couvert de compassion. Aux yeux du père, ce jeune perdu était seulement son fils. C’est pourquoi ce père embrasse son fils plus que le fils n’aurait pu l’imaginer.

L’excès de miséricorde du père a un sens pour nous : la miséricorde est un chemin que nous devons apprendre, et il n’y a pas de miséricorde sans excès. La miséricorde n’a pas de définition. Elle est de porter l’autre et d’apporter la possibilité d’une réconciliation profonde.

La miséricorde n’est pas d’apporter à l’autre ce qu’il mérite, mais de donner bien au-delà. La plus belle tenue, le plus grand banquet…

Parfois nos enfants reviennent à la maison, comme un soldat qui revient vaincu du combat. Sans amour au sein de la famille, il n’y a pas de solution. Le fils ne pouvait pas rentrer seul à la maison : il avait besoin que son père le porte jusqu’au seuil du foyer.

Le père de cette parabole sait tout de l’histoire de son fils, mais, par sa miséricorde, il embrasse le fils dans son intégralité. Car il n’y a pas de Miséricorde sans excès d’Amour. Le père n’est pas inconscient, il sait tout mais pardonne tout.

Ainsi, le Pape nous invite-t-il à ne pas seulement être de bonnes personnes, mais à vivre la Miséricorde dans nos familles, car il existe des périphéries existentielles pour lesquelles notre Miséricorde est nécessaire.

La méditation du Père Tolentino : Méditation-4

Conférence du Père Jacinto Farias : Vivre la justice miséricordieuse de Dieu

Le père Jacinto Farias est le conseiller spirituel de l’équipe internationale et conseiller spirituel d’une équipe de base depuis 1999.

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La meilleure réponse à la question : « Comment vivre la justice miséricordieuse de Dieu ? » se trouve dans l’Encyclique de Jean-Paul II « Dives in Misericordia » (Nov. 1980). Il attire l’attention sur la situation de la société contemporaine où la Miséricorde n’existe plus. L’Homme est exposé à un grand danger : l’absence de cœur.

La Miséricorde s’ouvre à celui qui se sent misérable. Elle est compassion. Miséricorde et compassion traduisent le soulagement apporté à l’Homme. La Miséricorde s’accompagne de justice.

Dans la parabole du Fils prodigue la compassion du père est le point d’orgue du texte.

L’héritage demandé par le fils s’entend au sens matériel, bien sûr, mais aussi au sens de l’essence même de l’Homme. Et le fils va perdre sa condition d’Homme. Il devient étranger à lui-même. C’est le pardon qui lui rend sa dignité. La justice miséricordieuse lui rend son héritage, c’est-à-dire ce à quoi il a droit même s’il a tout gaspillé.

D’autres paraboles éclairent sur la Miséricorde du Père.  Celle du Bon Samaritain (Jésus), qui amène le blessé (l’Homme), à l’hôtellerie (l’Eglise et ses ministres qui prendront soin de lui). Nous avons besoin d’une communauté pour cheminer. Etre seul nous expose à tous les dangers.

Zachée et la Femme adultère voient leurs vies radicalement changées après la rencontre avec Jesus. C’est la compassion de Jésus qui est à l’œuvre. Les pécheurs deviennent des personnes renouvelées. Ils découvrent qu’ils peuvent être encore aimés.

L’année Sainte ouverte par le pape François avait pour objectif de nous faire vivre intensément la pratique de la Miséricorde dans la compassion et la justice.

La vie d’équipe devrait être cette expérience de la rencontre pour se confier à l’Eglise et ses ministres afin de devenir des sentinelles pour notre temps.

La conférence du Père Farias : le texte complet

Témoignage de l’équipe Altamura 1 (Italie) sur la miséricorde en équipe

Ce premier témoignage fut original et extrêmement émouvant.

Original parce que nous avions devant nous deux couples, un veuf et un conseiller spirituel de la même équipe venue d’Italie.

Extrêmement émouvant parce qu’ils nous ont partagé l’histoire de leur équipe, complètement liée à l’histoire du couple Vincenzo et Chiara.

Ce couple est entré dans l’équipe déjà constituée depuis quelques années. Vincenzo, ayant eu un accident le clouant sur une chaise roulante 2 ans avant, essayait avec sa femme, par la prière, de surmonter la colère, et de raviver leur amour en souffrance. La miséricorde a porté ses fruits une première fois à travers leur équipe, dont l’accueil chaleureux leur fit entrevoir un horizon plus harmonieux.

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Mais 5 ans après, une nouvelle épreuve apporta à nouveau colère, impuissance et peur : Chiara avait un cancer. Chiara écrivait alors : « c’est étrange mais la souffrance unit ». Elle fut rappelée par Dieu.

La lumière et la paix sont venus devant le cercueil où Vincenzo, dans sa colère première, sentit la grâce et la miséricorde. Il a senti sa femme appelée à une nouvelle vie, dans un beau rite nuptial. Le lendemain, il écrivait une lettre à ses amis et équipiers, ne pouvant laisser tous les signes laissées par Chiara : « en rassemblant tous ces signes déposées en chacun de nous,  le tableau met en évidence un grand artiste ».

Le témoignage des équipiers de Vincenzo fut tout aussi émouvant, se disant également touchés par la miséricorde à travers ce couple, qui a été la caresse de Dieu pour eux. Comment cette obscurité a-t-elle pu se transformer en lumière ?

Leur histoire et la mort de Chiara furent comme le grain de blé tombé en terre et mort pour donner la vie, la vie à cette équipe qui pensait prendre soin de Vincenzo et Chiara, et qui finalement a été guérie par eux.

Le témoignage de l’équipe Altamura 1 : le texte complet

Témoignage de Analia Cresta et Diego Velasco sur la miséricorde dans le monde

Il s’agit d’un témoignage de la miséricorde vécue en famille.

Analia et Diego, argentins, parents de 5 enfants, ont senti lorsque la dernière fille avait 5 ans, qu’il était temps pour eux d’élargir leur famille et leur cœur et d’accueillir des enfants orphelins. Ce qu’ils ont fait pendant 10 ans accueillant 6 enfants.

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Il était merveilleux de voir que l’amour de Dieu transforme tout dans la famille et dans les enfants. Mais également, toute la famille sentait le sens de la phrase « aimer jusqu’à en souffrir » au moment des départs des enfants. Ces enfants étaient des visites de Dieu pour préparer le cœur de la famille à autre chose.

En 2016, un jour de rencontre familiale, ils prennent la décision de répondre à la demande du pape François d’ouvrir les maisons à tous ceux qui fuient la guerre et les persécutions, en particulier au moyen Orient. Et bientôt ils accueillent ainsi une famille de Syriens, les deux parents et 4 enfants.

La maison et la famille s’organisent pour cet accueil qui dure 6 mois, avec des moments de partage intense et de communication créative, et aussi de défi quotidien mais « en Dieu tout est possible ». La foi en Jésus réunit ces 2 familles.

Quelques mois après,  il est temps pour la famille syrienne d’aller habiter seule. Analia et Diego continuent de suivre et d’aider cette famille, mais rapidement le désir de repartir en Syrie se fait sentir et devient vital. Il fallait accepter de laisser partir cette famille, ce qui fut un nouveau déchirement. La maison est maintenant vide, mais sur ces quelques mois, chacun avait grandi, Dieu était passé en chacun pour les faire grandir et faire grandir leur cœur.

Le témoignage de Analia Cresta et Diego Velasco : le texte complet

Conférence de To et Zé Moura Soares : mission de l’amour, amour en mission

Un grand moment d’émotion !
Après 6 ans à la tête du mouvement, c’est à dire de l’équipe internationale ERI, ils viennent nous dire au-revoir.

Cet engagement lourd n’a pas été facile à discerner. Un « oui » difficile à donner d’autant
qu’il contrecarrait leurs projets. Mais, « la sainteté nous est apparue comme un défi personnel et conjugal ». Ils ont repensé à la phrase du pape François : « La sainteté est un chemin communautaire qui doit être fait à deux ».

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Avec l’Esprit ils se sont engagés avec fierté, Espérance et Louange. Ils ont voulu faire fructifier les dons reçus et affronter plusieurs défis :

  • le défi de l’Identité face au monde ;
  • le défi de l’ouverture en développant « l’art de l’accompagnement » ;
  • le défi de la communication. Les END permettent d’être Eglise et le mouvement doit être comme une grande famille.
  • le défi de la mission. En 2015, le pape François encourage les END à être une Église
    vivante, au service, en dialogue et en Miséricorde. Les END doivent atteindre les
    périphéries.

To et Zé nous font revivre le cheminement de cette équipe internationale qui a décidée à
leur première rencontre de monter dans la barque de Pierre.

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A la fin de l’intervention une grande clameur s’élève pour les remercier de leur « oui », de ce qu’ils ont donné au mouvement. Une standing-ovation bien méritée. Demain, leurs successeurs prendront la barre du navire END et poursuivront l’œuvre du père
Caffarel à leur suite. L’histoire continue…

La conférence de To et Zé Moura Soares : le texte complet

Témoignage d’Aude et Olivier de La Motte sur Les Intercesseurs

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Selon la demande du père Caffarel disant que les équipes ont besoin d’un « supplément de prières », les veilleurs puis les intercesseurs ont été créés. Ils sont comme la quille du bateau, permettant de garder l’équilibre.

Si la prière de nuit était facile depuis toujours pour Olivier, cela a été plus difficile pour Aude. Mais elle apprécie maintenant ces moments de prière en couple à 2h du matin, priant pour toutes les intentions qui sont confiées au mouvement.

Après avoir décrit l’organisation du mouvement, présent dans plus de 30 pays avec 4000 intercesseurs, et leur volonté de s’étendre et de toucher encore plus de monde, ils nous ont partagé la prière des intercesseurs.

Intercéder c’est vraiment laisser Dieu accomplir en nous et avec nous son dessein de sauver les hommes, Père Caffarel

Le témoignage de Aude et Olivier de La Motte : le texte complet

Pour en savoir plus : le site des Intercesseurs

Témoignage de Antonio Brandao sur les Equipes Notre-Dame Jeunes

Les Equipes Notre Dame Jeunes est un mouvement créé en 1976 lors du rassemblement END à Rome, par des enfants d’équipiers.

Antonio Brandao nous a raconté 3 histoires pour illustrer les 3 piliers de ce mouvement de formation spirituelle des jeunes :

  1. Nous, jeunes, sommes des instruments d’évangélisation auprès des jeunes, plus particulièrement par la joie.
  2. Nous, jeunes, pouvons répondre aux défis de la foi en nous centrant sur Jésus, nous pouvons revendiquer une foi vivante liée à la charité, la patience et l’espérance.
  3. Nous, jeunes, sommes touchés par l’exemple que nous donnent les couples qui nous accompagnent et affirmons notre volonté d’ancrer notre vie dans la famille.

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Après ce témoignage, Antonio Brandao s’est adressé à nous, de façon très touchante, avec ces mots :

Chers couples, nous vous sommes éternellement reconnaissants et nous vous demandons 3 choses : aidez nous, aidez nous, aidez nous ! Nous voulons être plus nombreux, non pour le chiffre, mais parce que c’est bon, c’est bon de proclamer ensemble sa joie !

Les END s’exposent

Cet après-midi nous avons participé à la quatrième et dernière activité du rassemblement.

Chaque Super Région avait un stand installé sous une grande tente. Pins, autocollants, bonbons et autre café pour les italiens, étaient proposés en plus de flyers, dépliants sur chaque région END et signets de prières.

Le stand de l’ERFLS proposait, entre autres, des bonbons à la menthe pour rafraichir son couple !

Les Intercesseurs, les équipes satellites, l’ERI, les Amis du Père Caffarel avaient aussi leurs stands présentant leurs rôles et leurs activités parfois méconnus.

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Enfin, le père Marcovits dédicaçait les actes du colloque sur le Père Caffarel de décembre
2017.

C’était surtout l’occasion de découvrir les autres. D‘échanger sur leur mode de
fonctionnement, sur les trouvailles de communication… Un moment très informel axé sur le partage. Les ingrédients des réunions d’équipes sont les mêmes que l’on soit à Sydney, Libreville ou Cordoba en Argentine, mais tout est culturellement authentique. On peut parler d’union dans la diversité.

Célébration Eucharistique

Ce soir, l’Eucharistie était animée par la Super Région Brésil présidée par le cardinal Sergio da Rocha, président de la Conférence Nationale des Évêques du Brésil.

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Voici l’homélie du cardinal Sergio da Rocha : Homélie du Cardinal Sergio da Rocha

La fiesta du soir

21 heures, soirée festive !!!

Rien n’a filtré de cette surprise portugaise. Nous avons été guidés un peu à l’extérieur de la ville sur un large espace, planté de quelques oliviers, où une grande scène avec écran géant avait été montée.

Nous avons donc assisté à un spectacle issu directement de la culture portugaise : fado et danses folkloriques. Nos hôtes ont pensé à tout : gâteaux divers et boissons nous étaient offerts. Il y avait même des chaussons à la morue !

Dans l’assistance les équipiers portugais et les jeunes du staff d’organisation se sont mis à danser. Le spectacle était autant sur la scène que dans la prairie !

Ambiance très sympathique et bon enfant.

 

Vous pouvez revivre la journée du vendredi 20 juillet à partir du lien suivant :

 

 

Revivez la soirée festive.