Jeudi 19

Commençons cette journée en musique par le chant du rassemblement.

 

Vous pouvez télécharger la partition du chant en cliquant ici.

Pour cette journée, la réflexion porte sur la troisième partie de la parabole du fils prodigue : le repentir. C’est un DSA géant sur l’esplanade qui va concrétiser notre capacité à pardonner.

Les témoins du jour

Véronique et Arnaud (Montpellier 33) nous commentent leur journée.

 

Méditation par le Père Tolentino de Mendonça sur le verset : « Je ne mérite plus d’être appelé ton fils . »

Ricardo

La parabole du fils prodigue jette un regard sur le laboratoire qu’est la famille, une famille pas toujours stable. La famille n’est pas une image, elle se reconstruit en permanence avec une succession de phases, de saisons plus ou moins heureuses.

Il ne pas confondre l’étape avec l’ensemble du chemin.

Les crises nous donnent accès à des dimensions de la vie que nous n’avions pas imaginées. Elles constituent un renforcement, des expériences de retrouvailles.

Tel Adam, nous cachons notre nudité, notre fragilité, même à ceux que nous aimons le plus.

Pourtant les crises, vécues dans la foi, nous aident à aller plus loin dans la compréhension de notre vie.

Nous oublions parfois que l’autre est atteint par la souffrance. S’il l’autre ne nous aime pas comme nous le souhaiterions, c’est peut-être à cause d’une blessure encore plus importante que nous l’imaginons.

François nous a rappelé que les trois mots clés de la famille sont : «S’il te plait », « Merci » et « Pardon ».

Dans la vie conjugale, dans la famille, parfois les assiettes volent, mais le Pape nous invite à ne jamais finir une journée sans demander pardon. Parfois, un sourire, un clin d’œil, un « excuse-moi » suffit.

D’autre fois, la blessure a touché une totale profondeur de notre être.

Je ne mérite plus d’être appelé ton fils.

Bien sûr, certaines fautes ne peuvent s’oublier. L’oubli n’est pas une condition du pardon. Nous pouvons pardonner ce que nous ne pourrons jamais oublier.

Le pardon est un rapprochement du regard de Dieu dans notre histoire. Il est un détachement de la tristesse vécue.

Notre vie de famille est appelée à un printemps toujours renouvelé grâce au pardon.

La méditation du Père Tolentino : Méditation-3

Conférence de Mgr Basile Georges Casmoussa : « Le Pardon : le grand cadeau de l’Amour »

        Leur avez-vous pardonné ? lui demande un journaliste, suite à son enlèvement en 2005 à Mossoul.

        Oui, évidemment parce que nous sommes disciples du Christ, que ne pas pardonner ne résout rien. Et je ne pourrais pas vivre le reste de ma vie avec cette souffrance de ne pas avoir pardonné.

Mgr Basile Georges Casmoussa est archevêque émérite de Mossoul. Il nous raconte son enlèvement en 2005, et le dialogue surréaliste avec ses ravisseurs, mêlant émotion et humour. Il fait le parallèle de ses 24 heures de captivité avec la parabole du fils prodigue : le passage du désespoir à l’Espérance.

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Il nous replonge ensuite dans sa région de Ninive (Mossoul), un des berceaux de la chrétienté en Orient. 120 000 chrétiens ont dû fuir en 2014 suite aux menaces de Daesch. Cet exil de plus de 3 ans a détruit le tissu social. Plus de 50% des chrétiens ont quitté l’Irak.

Après la libération, à peine 25% des irakiens exilés sont revenus à Mossoul. Mais la ville était dévastée. La communauté a désormais besoin de grands projets de reconstruction pour se reconstruire elle aussi.

Il nous explique que Daesch n’est pas une émanation éphémère, mais bien le fruit d’une volonté politique d’un courant islamique négationniste très ancien et installé en Arabie Saoudite et en Egypte depuis plusieurs siècles.

L’Irak a besoin d’un grand programme de réconciliation, mais qui doit passer par un soutien de la loi. Une épuration culturelle est, dit-il, nécessaire, pour permettre la constitution d’une nouvelle société civile, tolérante et équitable.

L’émigration des irakiens en Occident est seulement une solution de sauvetage. Il invite les Chrétiens d’Occident à devenir les nouveaux évangélisateurs.

La conférence de Mgr Camoussa : le texte complet

Témoignage de Vee et René Pols (Australie)

Ce couple australien vient nous partager son expérience d’un pardon en couple.

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Comme beaucoup d’entre nous au démarrage de leur vie maritale, le pardon n’est pas simple. Mais peu à peu ils constatent qu’Amour et Pardon sont les pierres d’angle de la vie de couple.

Une écoute particulièrement attentive et active lors de leurs DSA leur a permis de mieux se comprendre et donc de mieux se respecter en restant soi-même.

Ils insistent sur l´importance de ce dialogue mais également sur celle d’un respect et d’une attention quotidienne à l’autre.

Le DSA est le moment privilégié d’un échange d’Amour facilitant le Pardon.

Le témoignage de Vee et René Pols : le texte complet

Témoignage de Cécile et Emmanuel Hatey

Leur intervention consistait à nous partager leur expériences de pardon en famille.

En préparant leur exposé ils ont pris conscience que le pardon ne revêtait pas la même réalité quand il était donné en couple ou au sein de la famille.

Ils ont toujours incité leurs enfants à se demander pardon et s’embrasser lors de disputes ou de comportements malveillants. Mais ces marques d’excuses étaient un peu stériles car suivant l’age, ou la personnalité de chaque enfant, ce pardon n’était pas vécu de la même façon : une obligation, une injustice de ne pas comprendre pourquoi. Le couple a donc remis en question cette pratique du pardon familial.

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Ils ont proposé à leurs enfants une rencontre individuelle où chacun, à l’abri des oreilles des autres, pourrait librement évoquer ses blessures et aussi entendre celles qu’il aurait pu provoquer. Les plus petits sont gentiment obligés d’aller demander pardon. Les plus grands sont laissés libres.

Le pardon c’est aller à la rencontre des autres et donc crée une proximité entre chaque membre de la famille.

Le pardon n’est pas figé. Il évolue à un fil de la croissance des enfants. Il est également un précieux bagage donné pour leur vie d’adulte.

Le témoignage de Cécile et Emmanuel Hatey : le texte complet

Le Devoir de s’Asseoir

Pas de rassemblement digne de ce nom sans moment consacré au DSA !

Celui-ci n’y échappe pas et, comme à Brasilia, il est proposé pour être vécu au cœur du monde pour témoigner de l’engagement des couples à vivre pleinement leur sacrement de mariage. C’est la grande esplanade du sanctuaire qui sert d’écrin à ce moment fort de la journée.

Les parapluies de Cherbourg ont trouvé leurs remplaçants : les ombrelles de Fatima !

Le spectacle musical

En Chemin, « A Caminho », est un spectacle musical basé sur divers faits réels. Le fil conducteur est la vie de deux personnes qui se croisent lors d’un pèlerinage à Fatima. Au travers de cette rencontre, nous avons voyagé dans le temps et de par le monde entier, du Portugal des années 40, à la Seconde Guerre Mondiale, en passant par l’Amérique, l’Asie et l’Afrique. Ce spectacle nous présente des histoires vraies de personnes qui dans le passé se sont laissées toucher par Fatima et qui ont trouvé un second souffle pour leur Vie.

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Nous passons d’une scène à l’autre, en faisant face à la complexité de la vie, avec le combat pour le salut de notre âme et la découverte de l’universalité du mystère qu’est le Message de Fatima, qui défie les personnes et les familles et qui, comme ce qui est arrivé au Fils Prodigue, nous emmène à la rencontre miséricordieuse de celui qui était perdu.

Beaucoup d’émotion parmi les 2000 spectateurs, touchés par les chants et le message. Des applaudissements nourris pendant dix minutes, comme en témoignent Catherine et Karl (Loches 2) dans la vidéo ci-dessous.

Célébration Eucharistique

Ce soir, l’Eucharistie était animée par la Super Région France présidée par Mgr Éric de
Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris. C’est agréable d’entendre enfin la messe en Français !

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Les différentes langues et cultures de notre Super Région ont été joliment représentées, notamment lors de la procession des offrandes accompagnée par un chant dansé du Mozambique (qui ne fait pas partie de notre Super Région) et d’un morceau de bombarde bretonne.

Ont été présentés le calice offert par le pape Paul VI au père Caffarel, la Charte des Équipes puisqu’elle a 70 ans et des cloches des Alpes Suisses.

Voici l’homélie de Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort : Homélie Mgr de Moulins-Beaufort

Nuit d’adoration

Cette Eucharistie a été suivie d’une veillée et d’une nuit d’adoration. Les intentions de prières déposées dans le blog ont été imprimées et confiées à des équipiers présents pour être portées durant l’Adoration. Donc pèlerins et équipiers restés en Suisse ou en France ont donc été unis par la prière. L’entraide fraternelle s’est donc largement exprimée.

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Nous mettons à votre disposition en téléchargement la proposition faite aux participants pour ce temps d’adoration : Veillée d’Adoration 19 juillet 2018.

 

Vous pouvez revivre la journée du jeudi 19 juillet à partir du lien suivant :